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07/07/2014

Pédophilie : "complicité inexplicable, culte sacrilège", déclare le pape François

 pédophiles

...recevant aujourd'hui des victimes de prêtres pédophiles : 

 


 

Cette rencontre a eu lieu à la résidence Sainte-Marthe. Elle a été précédée d'une messe dans la chapelle du pape, au cours de laquelle celui-ci a tenu des propos d'une extrême gravité. Déclarant que la douleur des victimes et leurs suicides « pèsent sur la conscience de l'Eglise », il a demandé « pardon pour le péché d'omission de dirigeants qui n'ont pas répondu de manière adéquate à des dénonciations d'abus sexuels par des membres des familles ou par les victimes elles-mêmes » : « complicité inexplicable », n'a-t-il pas hésité à dire.

Le pape avait déjà déclaré que la pédophilie était le pire crime de la part de prêtres. Il a renchéri ce matin : « Ce sont plus que des actions méprisables. C'est comme un culte sacrilège. Ces gens ont sacrifié ces garçons et ces filles à l'idole de leur propre concupiscence... C'était une profanation de l'image même créée par Dieu. »

Il a proclamé : « Il n'y a pas de place dans l'Eglise pour ceux qui commettent ces abus, et je m'engage à ne pas tolérer que du mal soit causé à un mineur par un individu, qu'il soit religieux ou autre. » Les évêques doivent « agir avec le plus grand soin» pour la protection des mineurs ; ceux qui n'y veilleraient pas devront « rendre des comptes », a-t-il souligné.

Constater que la pédophilie – surtout de la part de prêtres ! – est un sacrilège démoniaque (« comme une messe noire », avait-il affirmé auparavant), c'est appeler à l'examen de conscience ceux qui seraient tentés de minimiser le drame, voire de n'en pas parler pour sauvegarder on ne sait quelle image d'Epinal : effrayante méconnaissance du caractère surnaturel du sacerdoce...

Merci une fois de plus, Très Saint Père.

 

16:58 Publié dans Eglises | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : pédophiles

Commentaires

ET LA B.B.C.

> On aimerait la même impartialité, le même intérêt et la même médiatisation pour dénoncer ces "sacrilèges démoniaques" qui sévissent aussi en dehors de l’Église. La BBC si prompte à accuser le pape Benoît XVI en 2006 doit actuellement gérer l'affaire Savile.
De même, quelques hauts responsables politiques anglais s'inquiètent fortement de l'indécente "chasse aux sorcières" concernant la disparition mystérieuse de 114 dossiers d'affaires de pédophilie touchant des membres du gouvernement et des députés dans les années 1970 et 1980.
Il ne me semble pas que cela fasse la une des journaux en France et ailleurs...
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/07/06/97001-20140706FILWWW00188-royaume-uni-nouveaux-soupcons-de-pedophilie.php
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Écrit par : isabelle / | 07/07/2014

LES PÉDOPHILES

> Que dire... Il est évident que les crimes pédophiles sont des abominations. Et il est d'autant plus évident que lorsque c'est un prêtre qui commet ce crime, il s'agit d'un scandale.

Mais voilà, je suis mal à l'aise devant ces du Saint Père. Voyez-vous, j'ai dans ma famille un oncle qui a commis des crimes pédophiles. Et je vois bien qu'il n'est pas simplement bourreau (il l'est, n'en doutons pas et il a mérité de faire de la prison pour ça), il est aussi victime. C'est à lui qu'on a fait du mal, c'est lui qu'on a brisé par des abus sexuels, avant qu'il ne reproduise ce schéma pervers. Alors quand le Saint Père dit "Ces gens ont sacrifié ces garçons et ces filles à l'idole de leur propre concupiscence...", j'ai envie de répondre, avec tout le respect que je dois à son ministère : non Saint-Père, ce sont d'abord des malades et des victimes, pas uniquement des pervers et des démoniaques.

Alors bien sûr, je comprends la dureté des mots du Saint-Père : il veut signifier - et avec raison - qu'on ne doit plus jamais fermer les yeux sur ces crimes. Mais il ne faut pas oublier que les pédophiles ont aussi besoin d'aide. A leur égard, il faut faire preuve de justice, mais aussi de miséricorde.

Cordialement,

Écrit par : Xavier / | 07/07/2014

à Xavier

> Vous avez raison, mais n'oubliez pas qu'il s'agit ici de prêtres.
Qui sont censés capables d'un discernement qu'on ne réclame pas des laïcs.
Le prêtre pervers est donc quelque chose d'infernal. Sans comparaison avec le reste de l'humanité.
Pensez à l'évêque belge, même pas repentant ! Vade retro.
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Écrit par : angelo rossi / | 07/07/2014

LE PRÊTRE

> Le père Maciel pouvait violer un enfant, puis, le même jour, célébrer la messe avec componction et sans une once de regret. Nous sommes au sommet de l'horreur, parce qu'avec des gens de cet acabit, le mensonge est complet. Dans tout crime, inévitablement, il y a profanation de l'image de Dieu. Mais le prêtre, du fait de son ministère au sein de la communauté chrétienne, entretient un rapport singulier avec la vérité : c'est lui qui préside l'assemblée, c'est lui qui prononce les paroles de la consécration du pain et du vin, qui commente les Écritures, qui remet les péchés...
Le prêtre pédophile profane la parole de Dieu, il mange et il boit sa condamnation.
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Écrit par : Blaise / | 07/07/2014

@ Xavier et angelo rossi

> J'ajouterais que nous, communauté catholique, sommes aussi coupables d'une manière injustifiable et qui fait scandale, par nos silences complices et notre propension à minimiser pour ne pas nuire à l'Institution, voire parce que, pour certains d'entre-nous, je l'ai entendu, ce n'est pas si grave, qu'avant on ne dramatisait pas autant,etc.
J'ai malheureusement des exemples précis en tête. Des cas de pédophilie avérée et condamnée. Mais aussi des témoignages d'attouchements ou de tentatives, de propos déplacés de prêtres sur des enfants aujourd'hui adultes. Leur image de l'Eglise et du prêtre est restée entachée à jamais. Et de cela il faut aussi parler.
Il serait bon que l'on puisse en parler en communauté, que les prêtres d'aujourd'hui en parlent, que soit clair pour chacun ce qui se fait, ce qui se dit et ce qui ne se fait pas, ne se dit pas (en particulier dans l'intimité de la sacristie ou du confessionnal); que les pardons puissent être vécus pour les "petits" égarements qui amènent aux grands si le silence et la honte complices les couvrent.
Les prêtres sont membres de la communauté, et c'est en communauté aussi que cela doit être assumé.
Je sais, c'est un sujet extrêmement sensible. Mais si nous ne trouvons pas la manière d'avancer dans la liberté des enfants de Dieu, en respect de qui nous sommes, chacun, en reconnaissance et accueil de nos fragilités comme de nos richesses, en capacité de discernement et en puissance de pardon,alors qui le pourra?
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Écrit par : Anne Josnin / | 07/07/2014

AUSSI

> --Est-on enfermé dans un mal qu'on a subi et qu'on serait fatalement conduit à reproduire?

--A côté de la responsabilité ou de l'irresponsabilité des personnes, il a aussi la dénonciation par le pape François de la politique du "pas de vague" et en second plan, de graves manques de discernement dans le choix des futurs prêtres.

--personnellement je suis d'autant plus choqué de ces silences que nombre de ces affreuses affaires et de leurs étouffement se sont déroulées dans les années noires ou il était de bon ton de dénoncer avec indignation les fautes de l'Eglise....d'avant, ce qui etait nettement plus chic et confortable.
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Écrit par : Pierre Huet / | 07/07/2014

à Xavier

> Je suis un peu choquée par vos propos. De nombreuses victimes de pédophilie ne reproduisent pas ces actes, et des pédophiles n'ont pas toujours été abusés.
Cette culture de l'excuse n'est pas la vraie miséricorde, qui exige repentance, demande de pardon, et pénitence.
En outre, le pape insiste sur le caractère social de tels actes (l'étrange aveuglement des complices par omission), qui n'est pas excusable de la part de prêtres à la conscience formée et informée.
D'ailleurs le pape n'a pas dit qu'ils étaient "pervers et démoniaques", mais qu'ils avaient commis des actes assimilables à des messes noires (nuance) de la part d'un prêtre.
Bref, vous montrez une "structure de péché" bien réelle, mais pour la voir et ne pas en être victime, encore faut-il ne pas tout mélanger, et être capable d'exercer son jugement : ici et maintenant, c'est le pédophile qui est pécheur (cf. Psaumes nuit et jour de P. Beauchamp à ce sujet). Ce n'est pas vouer quelqu'un au feu éternel que de reconnaître qu'ici et maintenant il a commis un acte qui était un péché (et ici, un terrible péché), qui n'est pas excusable, comme aucun péché d'ailleurs, que le Christ n'excuse pas (le Christ ne nous a pas déculpabilisés en expliquant par des causes nos actions), mais qu'Il pardonne en prenant sur lui la condamnation méritée.
Tout cela me paraît une grave confusion (assez fréquente hélas) sur l'interprétation à avoir de la parole "ne jugez pas, afin de ne pas être jugés". Il s'agit ici du jugement ultime, du fait d'enfermer quelqu'un dans la case "damnés" ou "sauvés" - jugement qui n'appartient qu'à Dieu. Mais évidemment, cela ne signifie pas qu'il ne faut pas exercer son jugement sur les actions et les faits qui nous entourent (sinon, saint Paul n'aurait rien compris aux paroles du Christ!).
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Écrit par : Maud / | 08/07/2014

LA BONNE VOIE

> Salut en Christ,

Il était temps ! Nous sommes sur la bonne voie...
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Écrit par : Pierronne la Bretonne / | 08/07/2014

N'EXCUSONS RIEN MAIS PRIONS

> De toute façon, il est absurde de considérer "les pédophiles" comme un unique cas clinique. Les causes de cette tendance (pour employer un terme aussi neutre que possible) sont diverses, et les façons d'agir des individus concernés le seront tout autant.
La gamme est large entre ceux, responsables, qui oeuvrent à juguler leur mauvais penchant, et les pervers assumés qui vont jusqu'à théoriser et faire l'apologie de leur perversion.
La raison voudrait qu'on ne les mette pas tous dans le même sac : les premiers doivent être suivis et accompagnés ; pour les seconds, des mesures draconiennes sont malheureusement indiquées puisque ces personnes n'ont guère de regret de l'acte, étant dans l'assomption ou le déni.

Pour des idées plus claires, je recommande un excellent documentaire de LCP : "Pédophilie : de la pulsion à l'interdit" - qui montre combien la France est arriérée, tant dans le suivi des victimes que dans celui des agresseurs (et agresseuses, aussi !).

Le cas des prêtres pédophiles est d'autant plus grave que chacun d'eux est censé agir "in persona Christi" (lors de la consécration eucharistique bien sûr, mais au-delà, par toute leur vie).
Aussi, quand ils en viennent à défigurer le Christ devant "ces petits qui croient en Moi"... je ne voudrais pas être à leur place au moment de leur jugement particulier, les malheureux !
Un prêtre qui se saurait en proie à cette tentation particulière devrait avoir l'humilité de demander à son évêque de l'affecter à une mission le tenant à l'écart des escarpements dangereux, bien avant une première chute éventuelle. Un évêque devrait être suffisamment responsable pour accéder à sa demande, voire la prévenir s'il a vent de quelque chose - mais en restant prudent et avisé, car la calomnie existe aussi (avec tout ça, on pourrait croire que la "mitrite" épargnerait nos clercs... rien n'est moins sûr).

Comme en tout crime d'importance, n'excusons rien, mais prions : pour les victimes, pour leurs bourreaux.
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Écrit par : Albert Christophe / | 08/07/2014

@ Albert Christophe

> « par toute leur vie », c'est vague ce que vous dites. "In persona christi" fait référence à l'efficacité sacramentelle des paroles et des gestes posés par le prêtre dans le cadre de son ministère sacerdotal. En dehors de son ministère, le prêtre n'est pas davantage "in persona christi" que n'importe quel baptisé. C'est la marque du baptême qui nous configure intégralement au Christ dans tous les aspects de notre vie.

Pour le reste, je suis d'accord avec vous! le prêtre pédophile, en continuant à assurer ses fonctions sacerdotales comme si de rien n'était, prostitue la parole de Dieu d'une manière bien plus grave que ne pourrait le faire un laïc. Avec lui, le mensonge prolifère et menace l'unité de la communauté entière et sa croissance spirituelle.

Le cas Maciel est exemplaire de ce point de vue. Je n'ai fait que reprendre le témoignage d'une de ses victimes, son horreur de le voir célébrer la messe quelques heures seulement après avoir abusé de lui. Maciel a vécu du mensonge, il a instillé partout le mensonge, détruit par le mensonge.
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Écrit par : Blaise / | 08/07/2014

@ pieronne la bretonne:

> Vous avez dû "zapper" le pontificat précédent pour dire qu'il était temps! Benoît XVI et avant lui,le cardinal Ratzinger qu'il était,a été d'un courage inouï pour avoir crevé l'abcès, seul et contre tous!
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Écrit par : mcm / | 11/07/2014

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